Pour un bon E.N.T. pour les élèves de primaire
Si vous vous demandez pourquoi Beneylu School a choisi d'écarter certaines fonctionnalités, vous êtes au bon endroit ! Cette page partage les conclusions. ↓
Nous y expliquons que prendre le chemin de l’éthique, de la pédagogie et de la convivialité suppose de faire volontairement un pas de côté.
De laisser résonner le ramdam des réseaux sociaux avec leurs courses aux commentaires, leurs likes, leurs statistiques intrusives et leur insatiable quête de popularité.
Pour se consacrer à un E.N.T. apaisé, réfléchi, simplement conçu pour bien travailler à l'école, avec les élèves de primaire d’aujourd’hui.
C’est une démarche exigeante, qui oblige à affronter de nombreux dilemmes. En voici quelques-uns, formulés par des enseignants et des parents d'élèves.
🔵 Pourquoi les parents ne peuvent pas commenter ou liker les pancartes ?
Les commentaires et les likes donnent la sensation que l’on interagit sur l’E.N.T., qu’il y a de la vie, que l'enseignant ne publie pas pour rien. Nous sommes tous sensibles à la reconnaissance. Alors, où est le problème ?
Au terme d’une année de débats impliquant toutes les professions concernées, nous avons réaffirmé ensemble la conviction que Beneylu School devrait s'affranchir de certains conditionnements nés des réseaux sociaux - comme le fait de tout commenter ou liker - et ce, dans l'intérêt des élèves.
En maternelle, tout comme nous n’imaginons pas un parent taper aux carreaux de la classe et lever son pouce pour donner son avis sur le travail d’un élève, Beneylu School ne leur propose pas de commenter ou de réagir au travail des élèves dans les pancartes. Cela libère aussi l’enseignant de la délicate tâche de modérer la publication d’un autre adulte.
En élémentaire, il s’agit de préserver les élèves des mesures de popularité induites par la course aux likes et aux commentaires des réseaux sociaux. Cela les conforte plutôt dans leur but initial : bien travailler, au calme, dans un cadre protecteur.
Les échanges et la reconnaissance, qui contribuent à la vitalité de l’école, retrouveront leur juste place dans la messagerie privée, ou mieux encore, dans la vraie vie !
🔵 Pourquoi ne pas indiquer qu’un message a été lu par un parent ?
À première vue, indiquer qu’un message a été lu par le parent s’avère pratique pour l’enseignant : cela fait office d’accusé de réception, et il sait ainsi que le parent a bien reçu l’information. Pourtant, ces mécaniques intrusives enfreignent les principes d’éthique et portent atteinte à la vie privée des adultes.
En effet, pour rester équitable, la mention “lu” serait appliquée sur les messages des parents comme de l’enseignant, donnant à tous le désagréable sentiment d’être observé, voire jugé en cas d’inaction : “Il sait que j’ai lu, je dois donc répondre.” Cette forme de pression inciterait chacun à réagir dans l’instant.
Voilà pourquoi nous avons choisi de ne pas proposer ce type de fonctionnalité dans Beneylu School, au profit d’une messagerie école-famille facile d’accès, d’un enrôlement volontaire aux notifications et de règles partagées entre parents et enseignants.
Et puis, quand l'enseignant a vraiment besoin d'un accusé de réception formel, il peut toujours publier un mot à signer dans le cahier de liaison. Le suivi des signatures, à la différence d'un marqueur "lu", n'est pas intrusif, et propose même la relance automatique 😏.
🔵 Est-ce un problème de proposer un "temps d’écran" aux élèves ?
Le temps d’écran des enfants est une fuite en avant dans certains foyers, parfois au détriment d’échanges familiaux plus riches, d’activités plus intéressantes, de sorties ou de sport. De plus en plus de parents et d'enseignants en ont conscience et cherchent des solutions. Et c'est tant mieux !
Partant, si le propos "zéro écran" est percutant, c'est aussi une perte de chance pour nos élèves. Nous pouvons préférer l'indispensable vigilance à l'interdiction totale. Faisons le point.
À l'école, ce qu'on appelle "temps d'écran", est en réalité, un temps de lecture, d'écriture, de calcul, d'apprentissage, de coopération, de différenciation, de soutien. Ce temps - nous parlons de 15 à 30 minutes par semaine, les seules encadrées par un professionnel de la pédagogie - est soigneusement préparé et il accomplit des objectifs pédagogiques.
Consulter Beneylu School à l'école comme à la maison, permet avant tout de bien travailler, en orientant les élèves vers des ressources pertinentes et des outils adaptés à leurs compétences. Nous sommes bien loin ici des vidéos courtes consommées sur TikTok, des influenceurs de YouTube ou des jeux publicitaires détournant l’élève de ses apprentissages, d’une activité physique, de sa vie sociale et familiale.
Et puis, qui mieux que l'école pour se saisir de ce véritable objet d'éducation aux médias, et aider les élèves à prendre du recul sur leurs pratiques ?
🔵 Pourquoi proposer une messagerie aux élèves ?
Cela fait 20 ans que les échanges numériques ont intégré notre quotidien. Naturellement, les élèves ont suivi le pas et se parlent eux aussi sur internet, comme ils peuvent : via le tchat de leurs jeux vidéo, certains en pleine nuit, sur les réseaux sociaux avant l’âge requis, avec des adultes inconnus, dans des groupes de conversation avec leurs propres lois.
Pourtant, bien correspondre en ligne ça s’apprend.
On pourrait continuer de fermer les yeux sur les expériences de correspondance en ligne des élèves, ou leur permettre de les vivre dans de meilleures conditions. Chez Beneylu, on a choisi de proposer une messagerie saine, réfléchie, qui permet à l'enseignant de modeler les pratiques de ses élèves.
Et puis, la messagerie des élèves est surveillée, comme la cour de récréation. L’enseignant peut facilement jeter un œil aux échanges de sa classe. Des écrans pratiques lui permettent de traiter les signalements et de balayer rapidement les conversations, juste pour vérifier que tout va bien.
Nous réfléchissons maintenant à un système de modération préventive automatique avec de l'IA.
Mis à jour le : 27/06/2025